TOUJOURS ENSEMBLE de Laurent Ayçaguer
Ets un gros pavé empli de textes nouveaux (nouvelles et poésies), de chansons et d'illustrations.
Un livre que j'ai mis dix années à écrire pour vous offrir des textes inédits illustrés ou mis en musique par différents artistes et interprètes et quelques histoires écrites à quatre mains.
TOUJOURS ENSEMBLE c'est 140 pages de nouvelles, de poésies, d'illustrations et, en cadeau, 16 chansons.
TOUJOURS ENSEMBLE est le fruit goûteux et savoureux de collaborations artistiques amicales, de magnifiques rencontres. Avec pour seule contrainte : le plaisir. De partager, de créer, de surprendre. Peu importe l’outil et la forme.
Je vous promets ici des heures de plaisir, de rires, de larmes, d'émotions variées.
Je vous promets ici des chemins différents. Des surprises.
Le tout en musique avec 16 nouvelles chansons dont j'ai écrit les paroles.
Quelques extraits littéraires :
MÉMOIRE
Ses mains tremblaient. Ses yeux comme des perles divaguaient sur les couleurs du monde et on l’entendait chantonner une mélodie morte. Son pied en battait la mesure.
Sa voix chevrotait. Portée par l’émotion que lui soufflaient les mots. Face à la tiédeur du matin, la chaleur du texte lui glissait quelques perles de sueur sur le front. Un sourire, sur ses lèvres diffuses, passait.
« Quels souvenirs sont les tiens, mamie ? Quelles douleurs caches-tu entre tes seins flétris, sur ta peau ridée et au creux de ton cœur fatigué ? »
Elle jonglait entre hier et aujourd’hui. Entre hier et avant-hier. Elle revoyait, elle ressentait, elle revivait. Depuis ses souvenirs elle tressait un fil ténu pour rester en vie.
Parfois un regard ou un rire la tirait du passé ou l’y renvoyait brutalement. Soudain elle pleurait de joie et prenait la main qu’on lui tendait.
« Tu portes l’humanité, mamie. Tu es la trace et le héraut de nos gloires passées, tu es la source de l’espèce et sa réussite.
Tu es de nos livres d’histoire mais aussi de notre soleil d’aujourd’hui. Je me nourris de ton passé pour construire mon avenir.
Après tout nous sommes les mêmes, toi grande et moi petit. Tes peines, je les reconnaitrai ; mes joies, tu les as chantées. Tout est déjà fait et je compte bien tout refaire. Prends ma main, mamie, ensemble nous sommes un siècle, un centenaire.
Guide-moi. Apprends-moi à rire des larmes. »
Elle fredonnait sa mélancolie et sa solitude, le regard posé sur sa mémoire.
Et parfois, parfois seulement, elle levait la tête, enchantée de découvrir un ultime petit-enfant.
(...)
Le côtÉ sans lumiÈre
Tu croises des gens souffrants, indigents, des éclopés
Des abimés de la vie, en survie, des esseulés
Tu côtoies des marginaux, asociaux, des fatigués
Les oubliés du système, en déveine, les amochés.
Tu as les deux pieds dans la misère
Tu vois le côté sans la lumière,
Mon ami, prends quelques tranches de vies
Tu vas pas sauver le monde
Tu vas pas stopper l’immonde… ainsi.
(...)
Se retirer
Laisser le temps au temps
Loin des flots s'enivrer
Et s'opposer aux vents.
Se dérober
Pour réfléchir un peu
Essayer d'étouffer
Les braises sur le feu.
Rester lucide
Garder les idées claires
Pour oublier l'acide
Les joutes délétères,
Retrouver impavide
Les adagios mineurs
Terrer les eaux fétides
Les courants pourfendeurs.
(...)
LE VOYAGE
Et je sus.
Et je sus que le destin est un farceur qui se manifeste au moment où personne ne l’attend.
Et je sus que plus rien ne serait comme avant.
Je revis dans le détail chaque scène de nos rares rencontres lors d’un hiver douloureux. A une époque où je cherchais du réconfort et que ses mots anodins résonnaient avec force comme une douce mélodie au milieu du chaos. J’avais fait le mauvais choix. J’étais parti, indifférent, sourd aux appels du pied. J’avais fui, aveuglé par la peine. Au lieu de rester et de lutter. Alors que son regard était une branche verte au milieu d’un brasier.
Elle représentait une opportunité évidente, une aubaine salvatrice. Naïve, puérile.
Mais faire le pas me semblait un obstacle inconcevable à franchir et donc un sujet sans objet.
Vingt ans déjà.
Une vie.
Une histoire.
Qu’il était temps de commencer…
(...)
PERVERS NARCISSIQUE
Tout d'abord il séduit
Il la cueille en sa main
Il croque dans le fruit
Vers de joyeux destins
Tout d'abord elle le suit
Idéal masculin
Elle se donne à lui
Dans des plaisirs non feints.
Puis l'orage s'éveille
Quelques mots la foudroient
Il oscille à merveille
De l'Olympe au fracas
Elle reste en sommeil
Se complaît d'être proie
Ses grands yeux s'émerveillent
Quand elle est dans ses bras.
Et les deux amoureux
Consomment leur idylle
Consument à petit feu
Des deux, la plus fragile...
(...)
Et quelques extraits mélodiques...