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Voici quelques extraits de mes écrits, de mes humeurs...
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I.V.G
- Par Ayaguer Laurent
- Le 15/05/2022
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N’y a-t-il donc pas une Simone qui veille
Quelque part dans les plaines des États-Unis
Pour que la conscience collective s’éveille
Pour que les femmes soient maîtresses de leur vie?
N’y a-t-il donc pas une Simone là-bas
Dans ce melting-pot aux obsessions puritaines
Pour laisser aux femmes d’élémentaires droits
Pour accorder le choix quand l’erreur est humaine?
N’est-il point de dégoût au pays du vieux Sam
Que de vouloir condamner des âmes souillées
Par d’archaïques lois que des extrêmes acclament?
N'est-il point de honte que de vouloir blâmer
Des vies accidentées sans aucun état d’âme
Dans ce grand pays qui prône la liberté ?
Inédit mai 2022...
Illustration : Coco, dessinatrice
Bon week-end à tous
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Elle donnait du temps
- Par Ayaguer Laurent
- Le 10/04/2022
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ELLE DONNAIT DU TEMPS
Elle donnait du temps à des enfants
Des sans le sou,
Juste des pauvres gens
Accrochés à son cou,
Elle donnait son temps à des mendiants
Soi-disant fous
Soi-disant différents
Qui demandaient beaucoup,
Moi j’étais là, je l’observais
En vieux garçon émerveillé
Osant à peine lui parler,
L’aborder…
Elle affichait le ciel au fond des yeux
Dans un sourire
Effacé par des bleus
Et des profonds soupirs,
Les rayons du soleil dans ses cheveux
Venaient mourir
Devant les malheureux
Qu’elle aidait à tenir,
Moi j’étais là, à ne rien faire
En vieux grognon célibataire
En soupirant imaginaire,
Solitaire…
Elle donnait du temps et de l’amour
Aux oubliés,
Sans attendre un retour
Sans arrière-pensée,
Elle offrait tout son cœur et du secours
Aux va-nu-pieds,
Du soir au petit jour
De la rue au foyer,
Moi j’étais là, je l’observais
En fonctionnaire de la paix
En ronde dans la nuit bleutée,
Épaté…
Elle donnait du temps et de sa vie
À des parias,
Toujours anéantie
Devant tant de dégâts,
Elle donnait son temps et puis sa vie
Pour des repas
À des plus démunis
Sans travail et sans toit,
Moi j’étais là, à l’admirer
Incapable de l’aborder
Trop timide et trop complexé,
Sidéré…
Mais, une nuit elle n’est pas venue
Le cœur trop lourd,
Elle avait disparu
Laissant un vide autour.
Mais, un soir elle n’est pas revenue
Personne autour
Ne l’a jamais revue
Donner tout son amour,
Moi je suis là, depuis je pleure
Si j’avais pu ouvrir mon cœur
Si j’avais surmonté mes peurs
À cette heure,
À cette heure…
"Elle donnait du temps" extrait de LES QUATRE SAISONS
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Il a ouvert les mains
- Par Ayaguer Laurent
- Le 18/01/2021
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IL A OUVERT LES MAINS
Il a ouvert les mains
Les paumes vers le ciel
Pour inviter sa belle
À quelques doux câlins,
Elle a baissé les yeux
Son visage a rougi
Et d’un pas indécis
S’est approchée un peu…
Il a ouvert les bras
Un sourire à ses lèvres
De sa plus douce voix
A susurré la trêve,
Elle a fermé les yeux
Lui a offert sa joue
Elle a prêté son cou
Aux rites amoureux…
Il a fermé les bras
Pour enlacer sa belle
S’enivrer de son miel
Et de ses râles bas,
Il a serré le poing
Lui a soufflé je t’aime
Et le visage blême
Il a levé la main !
"Il a ouvert les mains" extrait de "PO-M-ROCK"
Interprété et mis en Musique par les élèves de l'atelier "Slam et Musique" du Lycée de Navarre à Saint-Jean-Pied-de-Port
Vidéo sur : https://www.youtube.com/watch?v=ZeV7hTe4Dng
Immense merci à eux !
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Pas de voeux
- Par Ayaguer Laurent
- Le 31/12/2020
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PAS DE VŒUX !
Pas de vœux cette année
Des aveux avérés
D’insouciance enterrée
De jouissances gâchées,
Pas de vœux en ce soir
Désaveu aux mâchoires :
Ils seraient illusoires
Les désirs dérisoires,
Pas de vœux déplacés
De chaleureux souhaits
Nos espoirs agrippés
Aux espoirs des grippés,
Pas de vœux en cette heure
Pas le feu, pas le cœur
Pas de souhaits, pas de leurre
Juste des jours meilleurs...
Laurent Ayçaguer, décembre 2020 -
Déconfits
- Par Ayaguer Laurent
- Le 04/05/2020
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Appel au secours
Des âmes esseulées
Pour le grand retour
Des déconfinés,
Au diable les frasques
Le bon temps n'est plus
Derrière les masques
La grande inconnue...
Appel aux distances
Aux gestes barrières
C'est la nouvel' danse
Du pas en arrière,
Adieu le sourire
Qui pouvait charmer
Il faudra séduire
Sans trop (s)’exposer…
Plus de baisers, plus d'accolades
Juste les yeux en embuscade,
Pas de corps à corps, ni d'étreinte
Ce sera l'amor sous contrainte !
Appel à l'envie Des célibataires
Quand les lieux de vie
Seront délétères,
Bye bye les fiestas
Le règne du mètre
Sera le diktat
Il faut bien l'admettre !
Appel déconfit
Des cœurs en pâture
Ça sent le roussi
La déconfiture,
Déprimante vie
Si la peur est là
Alors que l'envie
Chatouille l'émoi...
Plus de baisers, plus d'accolades
Juste les yeux en embuscade,
Pas de corps à corps, ni d'étreinte
Ce sera l'amor sous contrainte !
"Petite inspiration" du dimanche 3 mai...
Prenez-soin de vous !
Texte publié depuis dans "LES QUATRE SAISONS"
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La coiffeuse
- Par Ayaguer Laurent
- Le 07/03/2020
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Elle écoute des histoires
Comme on écoute la mer
En noyant son regard
Sur les dunes côtières,
Elle écoute des histoires
Des ragots, des chimères
Qu’elle emporte le soir
À des années lumière.
Elle met des couleurs
Aux cheveux les plus noirs
Sur des potins mineurs
Sur des mots sans histoire,
Elle met des couleurs
Aux idées les plus noires
Comme un peu de chaleur
Au fond d’un isoloir.
Refrain :
La coiffeuse soupire
Entre soins et brillance
Quand la journée s’étire
Au son des confidences…
Elle connaît les gens
Et le temps qu’il fera
Au travers des clients
Qui passent entre ses doigts,
Elle connaît le temps
Qu’il faut passer parfois
À écouter du vent
Des mots de second choix.
Elle rêve d’un ciel
D’un endroit silencieux
Loin des tubes de gel
Et des shampoings aux œufs,
Elle rêve d’un ciel
Loin de tous les aveux
Des femmes infidèles
Des hommes prétentieux.
Refrain :
La coiffeuse soupire
Entre soins et brillance
Quand la journée s’étire
Au son des confidences…
Elle écoute des histoires
Comme on écoute la mer
Juste…
Pour un peu de pourboire
Dans une boîte en fer.
Texte extrait de "LA VIE EXTRAORDINAIRE DES GENS ORDINAIRE"
En attendant qu'une mélodie vienne s'y frotter... à bon entendeur musicien... salut ! ;-)
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Le désert avance
- Par Ayaguer Laurent
- Le 13/01/2020
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Le désert avance, avance
Et nous autres,
Nous comptons les grains de sable
Pitoyables
Nous brûlons par les deux bouts
Nos atouts.
La mer monte, monte, monte
Et nous autres,
Nous épongeons les records
Sans accord
Nous cautionnons sans ambages
Le naufrage.
Sous le soleil exactement
Et sous les eaux prochainement
Nous continuons dans l'indécence
À scier la branche et la chance,
Sous le soleil exactement
Et sous les eaux prochainement
Nous cultivons dans l'abondance
Les prés carrés de l'inconscience.
La facture grimpe, grimpe
Et nous autres,
Nous flambons allègrement
Arrogants
Nous tournoyons dans le vide
Trop avides.
La planète brûle, brûle
Et nous autres,
Nous cachons sous le tapis
Le déni
Nous attisons le brasier
Insensés.
Sous le soleil exactement
Et sous les eaux prochainement
Nous continuons dans l'indécence
À scier la branche et la chance,
Sous le soleil exactement
Et sous les eaux prochainement
Nous cultivons dans l'abondance
Les prés carrés de l'inconscience.
Le désert avance, avance
Et nous autres,
Nous maquillons par les mots
Tous nos maux
Nous occultons l'essentiel
Démentiel !
Extrait de "53 Pavés dans la mare"
Alors que l'Australie brule...
http://laurentaycaguer.e-monsite.com/boutique/formats-papier/53-paves-dans-la-mare.html
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Ces quelques notes
- Par Ayaguer Laurent
- Le 11/05/2019
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Je jetais ma cigaretteM'asseyais sur le pavé,Quand la fille à sa fenêtreS'installait à son clavier.Je scrutais la rue déserteEt la belle pianotaitElle jouait quelques notesQu'aujourd'hui je vous rapporte...... à peu près.On s'enfonçait dans le soirLa nuit peu à peu tombaitLes sons dansaient dans le noirEt mon âme s'enivrait.Elle ne devait pas savoirQue j'étais à ses côtésÀ savourer quelques notesQu'aujourd'hui je vous rapporte...... à peu près.J’accompagnais de mes doigtsLes refrains qu'elle chantaitEt la douceur de sa voixTout doucement me berçait.Avec le recul je croisQue mon cœur s'enhardissaitSous le charme de ces notesQu'aujourd'hui je vous rapporte...... à peu près.Mais son père à la même heureChaque soir l'interrompait"Ma fille il est bientôt l'heureDemain il faut se lever".Et dans un soupir majeurLa belle arrêtait de jouerEt cessait ces quelques notesQu'aujourd'hui je vous rapporte...... à peu près.J'allumais ma cigaretteLe cœur encore sonnéRegardais à la fenêtreLe store qui descendait.Je quittais la rue déserteLe lendemain revenaisPour écouter ces trois notesQu'aujourd'hui je vous rapporte...... à peu près."CES QUELQUES NOTES" publié dans 53 PAVES DANS LA MARE (et mis en musique sur le CD qui accompagne le livre