Mon premier "bébé". Celui grâce auquel tout a commencé. Variante autour de l'amour... toujours...
LE TIROIR DE LA MÉMOIRE
J’ai rangé hier au soir
Notre amour dans un tiroir
J’ai classé notre histoire
Dans un soupir de désespoir.
J’ai trouvé tous vieillots
Dans ce tiroir si longtemps clos
Des idées, sentiments,
Et petits riens t’appartenant.
D’avoir été cachés
Les souvenirs s’étaient fanés
Comme un vieux griffonnage
Comme les traits de ton visage.
D’autres s’impatientaient
Tels tes serments et tes projets
Tous partis en fumée
J’aurais dû le laisser fermé.
Le tiroir renfermait
Tes aveux et tes anxiétés
Sous un lot de secrets
Que tu glissais sur l’oreiller.
Perdu sous un bisou
Entre une larme et une moue
Subsistait un courroux
J’avais dû rentrer un peu soûl.
J’ai trouvé par hasard
Un petit bout de ton regard
Avec le bleu de la mer
Et ses battements de paupières.
Le parfum de ta peau
Était cassé en dix morceaux
Pour ne pas me couper
Je les ai mis sur le côté.
Au fond traînaient aussi
Terrées comme une maladie
Quelques ardeurs flétries
Mais plus rien de tes « mon chéri ».
Et puis des ritournelles
Que j’ai jetées à la poubelle
Elles n’étaient plus celles
Que l’on fredonnaient sous les ombrelles.
J’ai découvert encore
De tes caresses sur mon corps
Dont j’ai fini la boîte
Mais ces restes-là étaient moites.
J’ai retrouvé tes rires
Tes jours heureux et tes délires
Et puis de notre romance
Qu’on emportaient pour nos vacances.
J’ai rangé hier au soir
Notre amour au fond d’un tiroir
J’ai classé notre histoire
Dans le tiroir de la mémoire…
Puis je l’ai refermé
Après deux heures à te pleurer
J’ai avalé la clef
Je voudrais pouvoir t’oublier.
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LA COMMANDE DE CUPIDON
Le sort du poète
Est de ne plus être
Inspiré comme au premier jour,
Et moi je m'inquiète
Me creuse la tête
Pour écrire un hymne à l'amour.
Écrire je t'aime
Décliner ce thème
Je crois que j'en ai fait le tour,
Mais je dois quand même
Faire ce poème
Car je l'ai promis pour ce jour.
Ce dernier printemps
Sur un quai marchant
Regardant fleurir la saison,
Il m’a pris céans
Contre quelque argent
M'a commandé une chanson.
Il est apparu
Solitaire et nu
Dans l’éclat de tes yeux marrons,
Il a disparu
Au bout d'une rue
Il se prénommait Cupidon.
Le sort du poète
Est de ne plus être
Inspiré comme au premier jour,
Et moi je m'inquiète
Explore ma tête
Pour écrire sur notre amour.
Ma rime est désuète
Ma chanson non prête
Mais je dois l'honorer ce jour…
Je crains la défaite
De ne jamais être
À la hauteur de ton amour !
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LE MOIS DE MARS
Le temps fait la balance
Entre les ombres et la lumière
Le temps joue de cadence
De l’éternel à l’éphémère,
Le temps hésite encore
Entre la vie ou bien la mort
Le temps nous joue sa farce
Il nous refait son mois de mars.
Le temps ce mois oscille
Entre le soleil et la pluie
Le temps ce mois vacille
Un peu de bleu un peu de gris,
Mais c’est vers le bonheur
Entre le froid et la chaleur
Que nos âmes chavirent
Car les beaux jours sont à venir.
Ton cœur fait la balance
Errant de l’amour à l’amer
Ton cœur joue décadence
Va du fidèle à l’adultère,
Ton cœur hésite encore
Entre notre vie et son corps
Ton cœur nous joue sa farce
Il nous refait son tour de garce.
Ton cœur ce mois oscille
Entre le tison et l’ennui
Ton cœur ce mois vacille
Un peu de moi un peu de lui,
Mais c’est vers le malheur
Entre nausées et cris du cœur
Que mon âme chavire
Les beaux jours sont-ils à venir ?
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J'AI QUITTé CE MATIN...
J'ai quitté ce matin
Le creux chaud de tes reins
À l'aube de ce jour
Je m'enfuis pour toujours.
Je poursuis mon destin
Pour nous deux c'est la fin
D'une histoire d'amour
La nuit après le jour.
Sans le moindre remords, j'avoue
Je n'ai vu que ton corps.
Ce n'est pas être fort, j'avoue
À moi sont tous les torts.
Avec mon cœur d'airain
Je t'explorais sans fin
Je ne voulais que jouir
Me donner du plaisir.
Seul le grain de tes mains
La couleur de tes seins
Me faisaient revenir
Quand j'aurais dû partir.
Sans le moindre remords, j'avoue
Je n'ai vu que ton corps.
Ce n'est pas être fort, j'avoue
Mais tel était le sort.
Ne me regrette point
Je ne regrette rien
Pis qu’une trahison
Je m'en vais pour de bon.
Des sentiments malsains
Qui étaient toujours feints
Les formes avant le fond
C’est ma seule raison !
Sans le moindre remords, j'avoue
Je n'ai vu que ton corps
Ce n'est pas être fort, j'avoue
Je mérite la mort.
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