Extraits de "TOUJOURS ENSEMBLE" (mon dernier bébé, publié en 2024),
ISBN : 978-2-9594823-2-8
TOUJOURS ENSEMBLE est un pavé empli de textes nouveaux (nouvelles et poésies), de chansons et d'illustrations. 10 ans d'écriture pour offrir des textes inédits illustrés ou mis en musique par différents artistes et histoires écrites à quatre mains.
MÉMOIRE
Ses mains tremblaient. Ses yeux comme des perles divaguaient sur les couleurs du monde et on l’entendait chantonner une mélodie morte. Son pied en battait la mesure.
Sa voix chevrotait. Portée par l’émotion que lui soufflaient les mots. Face à la tiédeur du matin, la chaleur du texte lui glissait quelques perles de sueur sur le front. Un sourire, sur ses lèvres diffuses, passait.
« Quels souvenirs sont les tiens, mamie ? Quelles douleurs caches-tu entre tes seins flétris, sur ta peau ridée au creux de ton cœur fatigué ? »
Elle jonglait entre hier et aujourd’hui. Entre hier et avant-hier. Elle revoyait, elle ressentait, elle revivait. Depuis ses souvenirs elle tressait un fil ténu pour rester en vie.
Parfois un regard ou un rire la tirait du passé ou l’y renvoyait brutalement. Soudain, elle pleurait de joie et prenait la main qu’on lui tendait.
« Tu portes l’humanité, mamie. Tu es la trace et le héraut de nos gloires passées, tu es la source de l’espèce et sa réussite. Tu es de nos livres d’histoire mais aussi de notre soleil d’aujourd’hui. Je me nourris de ton passé pour construire mon avenir. Après tout, nous sommes les mêmes, toi grande et moi petit. Tes peines, je les reconnaîtrai ; mes joies, tu les as chantées. Tout est déjà fait et je compte bien tout refaire. Prends ma main, mamie, ensemble nous sommes un siècle, un centenaire. Guide-moi. Apprends-moi à rire des larmes. »
Elle fredonnait sa mélancolie et sa solitude, le regard posé sur sa mémoire.
Et parfois, parfois seulement, elle levait la tête, enchantée de découvrir un ultime petit-enfant.
Écrit avec Norjan E.
Croisée lors d’un atelier en lycée. Une surdouée de l’écriture.
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Il pleuvait sur Genève
Et moi je t'attendais
J'avais hâte tu sais
De pouvoir t'embrasser,
Je n’ai cessé d'attendre
D'attendre et d'espérer
Des nuits, des jours,
Sans trêve.
Il pleuvait sur Genève
D’abondantes ondées
Plus le temps s'écoulait
Plus l'espoir se noyait,
J’ai cherché dans les cendres
D'un brasier consumé
Feu notre amour
De rêve !
Il pleuvait sur Genève
Sur nos joyeux matins
Ballottée de regrets
Mon âme sanglotait,
Seul ici sur le quai
Je mourrais de chagrin
Sans tes baisers,
Ma tendre.
Il pleuvait sur Genève
Et sous la pluie, le train
Au loin, m'a emporté
Triste, désespéré,
Et mon cœur aux aguets
Errait vers le crachin
Perdu dans ses
Méandres.
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Il y a des jours et des lunes
Où l’on voit par-delà les dunes
Les embruns qui percent le ciel
Les embryons d’une étincelle,
Il y a des jours et des lunes
Où l’on sait la brise opportune
Pour confier aux trous de mémoire
Les déveines de notre histoire,
Et le sourire accroché aux lèvres
On se laisse griser par la fièvre...
Il y a des jours et des nuits
Où les couleurs couvrent le gris
Sur la toile de nos desseins
Sous le voile de nos matins,
Il y a des jours et des nuits
Où l’on soulève le tapis
Pour trouver sans vraiment y croire
L'esquisse d’un réel espoir,
Et le sourire accroché aux joues
On se laisse guider par le flou...
Il y a des jours dans le noir
Où l’insu s’invite au hasard
À la croisée de nos impasses
Pour nous proposer d’autres traces,
Il y a des jours dans le noir
Où l'on peut voir dans le miroir
Les reflets d’une belle aurore
L'azur au bout du corridor,
Et le sourire accroché aux lèvres
On se laisse griser par la fièvre...
Et le sourire accroché au cœur
On s’abandonne enfin au bonheur.
Texte mis en musique et interprété par Orianne Schiele.
Rencontre sur les réseaux sociaux.
Une voix emplie de grâce qui me touche, me charme et m’envoûte.
Mise en mélodie à l’aide de Pierre-Yves Ferlicot
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Pourquoi ? Elle ne cesserait jamais de se poser la question et elle ne cesserait jamais de regretter la réponse. Ainsi se terminait l’histoire.
Elle posa le livre au pied de son lit, les phalanges blanchies de s’être trop crispées au fil des mots. Les yeux rougis de sentiments, elle regarda une dernière fois cette boîte de Pandore sans couvercle. L’interrogation s’était insinuée en elle, insaisissable comme l’eau entre les mains. Pourquoi ces hiéroglyphes d’encre la rendaient-ils si perplexe ? Cette histoire semblait s’ancrer bien trop profondément dans son cœur, griffes acérées dans l’organe palpitant. Elle était Prométhée puni par les dieux.
Refermer avec détermination l’inerte amas de feuilles n’avait en aucun cas mis un terme à la fiction. À l’affliction. Il fallait qu’elle dorme. Demain la trouverait penaude d’avoir été si bouleversée par la prose d’un autre. Elle aurait dû garder ses distances et ne pas s’identifier ainsi à l’héroïne. Erreur de débutante. Le froid matin de l’hiver, impartial et neuf, transformerait l’aventure en de simples paragraphes sur une feuille. Le carrosse redeviendrait citrouille. Quelle sotte elle était d’être si impressionnable, elle qui avait déjà épousé le destin de milliers de protagonistes de papier sans en être autant chiffonnée.
Elle se leva, ses chimères effacées par une nuit sans rêve. Elle ouvrit les volets et crut distinguer un écureuil voltigeur au fond du jardin. Elle sourit. La vie à la campagne était décidément remplie de clichés. Pleine d’allant, elle se dirigea vers la cuisine où l’odeur imaginaire du pain grillé l’attirait terriblement.
Aïe ! Son orteil percuta en plein élan un objet tortionnaire. La douleur envahit son pied mais elle décida de l’ignorer. Ce qui indiffère n’existe pas. Ses iris échappèrent toutefois à sa volonté et jetèrent un regard haineux à ce qui l’avait blessée. C’était le livre, c’était ce livre. Innocemment posé sur le sol, en tout point semblable à ses congénères rangés à la verticale non loin de là. Rien ne le distinguait d’un autre, et pourtant. Rapidement, elle détourna le regard et feignit d’avoir déjà oublié cette rencontre qu’elle voulait rendre sans importance. Elle se ressaisit. Cela ressemblait bien trop au début d’un mauvais roman. Son cerveau, malléables connexions déjà brassées par les innombrables fictions lues, se croyait-il en pleines péripéties d’un scénario éculé ? Un comble pour une telle lectrice.
(...) La suite dans TOUJOURS ENSEMBLE !
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Je ne peux pas changer le monde
Je suis dépourvu de faconde
Mais je peux donner de l'amour
Au petit monde qui m'entoure,
Je peux ignorer l'impudent
Je peux sourire par tous temps
Je peux semer mille couleurs
Pour que le jour semble meilleur...
Je ne peux pas changer le monde
L'armistice est trop vagabonde
Mais je peux agir peu ou prou
Faire en sorte d'être avec vous,
C'est à moi de tendre la main
Sans attendre le lendemain
Pour que vous et moi dans ce monde
Nous rejoignions, ou pas, la ronde...
Je ne peux pas changer le monde
L'embellir en une seconde
Mais trouver le chemin interne
Qui pourrait le rendre moins terne,
Je peux tenter, oser peut-être
De recréer de tout mon être
La danse folle du bonheur
Qui chavire au fond de nos cœurs...
Je ne peux pas changer le monde
Je suis dépourvu de faconde
Mais je peux tracer une route
Et m'efforcer d'être à l'écoute,
Nul besoin de quelque pitié
Je suivrais toujours ce sentier
Afin de conjurer le doute
D'apposer mon infime goutte…
Je ne peux pas changer le monde
Inverser le sens de la ronde
Mais propager ma petite onde
Qui peut, qui sait... changer le monde !
Immense MERCI aux artistes suivants pour avoir collaboré à ce magnifique projet :
Manu Urso, Orianne Schiele, Marie Pierre Minvielle, Norjan E. , Zarina, Pierre-Yves F. , Daniel joubert, Estelle Martinez, Frank Niedercorn, Cathy Bigotto, Caroline Hardy, Cathy Rauzière, Juliette Boisset, Marion Cousinet, Louis Plume, Martine Bertrand, Geneviève Buffo, Loubilou Bamas, Pat Auray, Audrey Roche, Evelyne Ugalde, Estelle Valensuela, OneSpring Music, The Lobster Studio, Oriane Guery, Julie Mabille, Jean-Luc Lamberti, Emilie uthurry, Janie North et XXXX pour la création de la couverture du livre !
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